Dans l’attente de fabriquer mon joli sac « histo » (et sourcé), j’ai cousu 2 sacs pour nos 1ers campements, l’un pour Loïc / Þorólf, l’autre pour moi. Très simple à réaliser, il permet d’utiliser une chute de textile ; ensuite, il suffit de l’améliorer (ou non) avec des broderies !

Matériel
– idéalement, un morceau de laine ou de lin d’un seul tenant d’au moins 120 cm de long et de 30 cm de large ; mais vous pouvez « reconstituer » ce grand rectangle avec plusieurs pièces de tissus
– pour la bandoulière, soit une longue bande de tissu, soit un galon (tissage au peigne ou aux cartes)
– des fils assortis (personnellement je ne couds qu’avec des fils de laine teintes de façon artisanale avec des teintures végétales : j’adore le rendu et je trouve ça très agréable à travailler)
– le « classique » nécessaire de couture : ciseaux, aiguille, etc.

La bandoulière
On commence par la bandoulière puisque c’est elle qui va ensuite (en partie) déterminer les dimensions du sac…
Si vous en avez sous la main, vous pouvez prendre un joli galon, mais il faut qu’il soit assez large (3 cm minimum) sinon cela donnera un sac dans lequel on ne peut pas mettre grand chose…
Personnellement, j’avais une loooooongue bande du même textile (du lin) : environ 12 cm de large pour 150 cm de long. J’ai donc réalisé la bandoulière avec celle-ci.
Comme pour toutes les coutures « viking », on s’occupe d’abord de l’équivalent du « surfilage » de l’époque, c’est-à-dire qu’on prépare tous les bords pour qu’ils ne s’effilochent jamais par la suite. Cela peut sembler être une « perte de temps », mais c’est indispensable… et c’est ce qui donne ce point de couture si particulier qui permet d’ailleurs de reconnaître au 1er coup d’oeil une couture « histo » (et faite à la main).
On rabat donc les bords du tissu 2 fois sur lui-même et on coud ce rabat avec un point glissé bien perpendiculaire au bord du tissu. Sur le recto du textile, cela donne une série de petits traits perpendiculaires. On peut donc en profiter pour mettre un joli fil de couleur si c’est un effet voulu !

Un fois cela terminé, on coud bord à bord la bandoulière sur toute sa longueur, toujours avec ce même point glissé. C’est vraiment tout simple à faire, il suffit d’être régulier !
Pour ma version de sac, j’ai choisi de broder un motif avec des fils bordeaux et de é tons de vert ; je vous mets les photos, mais c’est totalement facultatif !





Le sac
Maintenant que la bandoulière est terminée, vous connaissez sa largeur exacte… C’est une mesure indispensable pour déterminer les proportions de votre sac (voir le dessin du patron en haut de l’article). À vous de voir si vous voulez un grand rabat ou plutôt un sac en hauteur.
Tout d’abord, comme pour la bandoulière, on « surfile » tout le tour de la bande de tissu.
Personnellement, uniquement pour le rabat, j’ai en + replié les 2 coins (voir photo ci-dessous).

Pour mon sac, j’ai réalisé la broderie du rabat avec un motif proche (mais différent) de la bandoulière.





L’assemblage de la bandoulière et du sac…
Il n’y a plus qu’à assembler la bandoulière et le sac, tout bêtement !
Comme je sais que j’ai tendance à mettre pleeeeeeeeeein de choses dans mon sac, je veux qu’il soit bien résistant. Je couds donc, toujours au point glissé, l’envers du sac. Puis je retourne le sac et je recouds sur l’endroit toutes les coutures que je viens de faire. Et voilà, mon sac est terminé !
Mais si je prévois un sac qui aura besoin d’une hyper grande résistance (parce que je sais que je vais y mettre plusieurs kilos de bazar), il suffit de réaliser ses coutures au point glissé dans un sens puis dans l’autre ; cela va donner – si vous cousez de façon bien régulière – un joli motif en croix. Et pour une résistance maximale, je fais à nouveau ce point sur le recto en 2 passages. Mais bien sûr, cette partie est facultative, tout dépend de l’usage du sac !

Notez que mes points de raccord bandoulière / sac sont + rapprochés que lors du simple « surfilage » !
