Je suis donc Brynhildr (Brunehilde en version « française »). Avec mon conjoint Þorólf (à prononcer « Sorolf »), forgeron, nous constituons une micro-cellule familiale un peu « à part » car ce métier est tenu en haute estime chez les scandinaves du Moyen Âge. Nous ne représentons pas un couple « riche » mais nous ne sommes pas non plus des « pécores »…
Je vous présente donc mon 1er costume que nous avons entièrement réalisé nous-mêmes, à l’exception des broches tortues et des sabots (en attendant que je réalise nos chaussures en cuir). J’ai effectué beaucoup de recherches pour le concevoir afin qu’il reproduise au + près un costume danois de la fin du IXe siècle.
Voilà donc quelques photos et explications !
Tout est réalisé à la main. Les textiles viennent des Pays-Bas (site web : Classic Fabrics ; n’hésitez pas à discuter – en anglais – avec Richard, il est hyper gentil !) ; les fils (uniquement en laine et en teinture artisanale) viennent soit de Classic Fabrics, soit de l’atelier de Micky.


Commençons par ce qui ne se voit pas : en-dessous, j’ai un « soutien-gorge » médiéval, c’est-à-dire une grande bande de lin entortillée qui maintient la poitrine. Mes chaussettes sont réalisées en naalbinding (laine islandaise non teinte filée de façon très « brute ») ; pour découvrir cette technique apparue 1 000 ans avant le tricot, c’est dans cet article que cela se passe !
Vient ensuite la « sous-robe » en très fine laine blanche. La laine est d’ailleurs tellement fine qu’elle semble être en lin. Entièrement cousue à la main selon le point retrouvé sur les restes de textiles scandinaves, la sous-robe est brodée dans sa partie basse, au col et aux poignets. Un galon (tissé par mes soins selon la technique des « plaquettes » ou cartes – voir l’article avec mes 1ers essais ici) vient réhausser également le col et les poignets.






La robe-tablier a été entièrement cousue à la main. En soit, rien de particulier pour elle, si ce n’est que les « bretelles » reprennent le tissu de la sous-robe (et non la laine de la robe), ce que peu de reconstitueurs proposent… Et pourtant, les sources archéo montrent que celles-ci étaient faites avec le même textile que la sous-robe et non avec celui du tablier !
Pour la coiffe (car les femmes scandinaves mariées ont forcément les cheveux couverts), c’est un triangle de lin cousu à la main et brodé.


Pour les chaussures, nous avions d’abord des sabots en bois… et j’ai très vite réalisé nos chaussures en cuir. Elles sont réalisées selon le principe du « cuir retourné ». Nous avons fait un campement avec et j’avoue qu’elles sont hyper confortables !



La ceinture est toute simple, une bande de cuir avec un anneau ! Dessus s’y trouve mon étui à couteau… et le trop joli couteau forgé par Loïc ! Pour ne pas « gâcher », l’étui est en cuir et avec une chute de galon qui me restait après avoir cousu la sous-robe.

Comme sac, j’ai d’abord utilisé une sorte de « tote bag » cousu à la main et brodé… Tout simple (et rapide) à faire, il sera cependant bientôt remplacé par un sac + travaillé et sourcé ^^



Au poignet, je porte un bracelet que Loïc m’a forgé ; il en a lui-même un assez similaire.
Sinon, j’ai encore très peu de bijou (quelques fibules + accessoires des broches tortues, le tout acheté sur Etsy chez différents créateurs) ; mais cela viendra prochainement !
Enfin, j’ai une « cape » pour me protéger du vent / de la pluie. Pour le moment, c’est un simple rectangle… Mais je compte bien la doubler et la broder par la suite, de quoi occuper mes soirées d’automne !

Je dois compléter en priorité le costume de Loïc / Þorólf… mais dès que je peux, j’améliore et complète le mien ! Il devrait donc arriver prochainement :
– un sac (les « anses » en bois sont presque finies)
– une sacoche en cuir à accrocher à la ceinture
– une 2e sous-robe (pour les camps de 2 jours où il fera chaud)
– une robe brodée (parce que la robe-tablier, bien que la coupe soit vraiment sympa, n’est clairement pas ce qu’on retrouve le + en sources archéo)
– un manteau
– la version améliorée et brodée de ma cape
– des chausses (pour les campements d’hiver)
– 2-3 coiffes pour me couvrir les cheveux tout en les coordonnant avec les costumes
– quelques bijoux
Bref, de quoi s’occuper les prochains mois !
Un avis sur « Le 1er costume de Brynhildr »